Le SEO a façonné la visibilité en ligne pendant plus de 20 ans. Mais l’arrivée des moteurs conversationnels et des réponses générées par l’intelligence artificielle change la donne. Les internautes posent leurs questions à des IA comme ChatGPT, Gemini et Perplexity, qui rédigent des réponses complètes sans forcément renvoyer de clics vers les sites web. C’est dans ce contexte qu’apparaît le GEO, pour Generative Engine Optimization. Si le SEO reste incontournable, le GEO impose de nouvelles stratégies aux professionnels du digital. Mais quelles sont les différences entre ces deux domaines ?
SEO et GEO : rappels et définitions
Le SEO, Search Engine Optimization
Le Search Engine Optimization regroupe toutes les pratiques qui visent à améliorer la visibilité d’un site web dans les résultats organiques des moteurs de recherche, dont le principal, Google. L’objectif est d’apparaître en haut de la page de résultats pour attirer des clics et du trafic qualifié.
Le SEO s’appuie sur trois grands piliers : la qualité et la pertinence du contenu, l’optimisation technique (vitesse, structure, indexation) et l’autorité acquise par des liens externes. Bien travaillé, il reste l’un des leviers les plus rentables pour générer des visites régulières sans dépendre de la publicité payante.
Le GEO, Generative Engine Optimization
Le Generative Engine Optimization se concentre sur la présence d’une marque ou d’un contenu dans les réponses rédigées par les IA. Ici, l’utilisateur ou l’utilisatrice peut obtenir ce qu’il cherche sans cliquer nulle part. Le rôle du GEO est donc de s’assurer que la marque ou le site soit mentionné ou cité directement dans la réponse générée, et qu’il soit consulté et proposé dans les sources des IA.
Contrairement au SEO, l’objectif n’est pas seulement de générer du trafic. Il s’agit parallèlement de construire une visibilité et une autorité dans les environnements IA, qui s’appuient sur une multitude de sources externes pour rédiger leurs réponses.
Cinq différences majeures entre SEO et GEO
1. Le lien contre la mention
En SEO, le but est clair : obtenir un lien cliquable vers son site. Plus un site est bien positionné, plus il génère de visites. En GEO, la logique change. Ce qui compte surtout, c’est la mention de la marque dans la réponse de l’IA. Le lien n’est pas toujours garanti, mais la visibilité dans le contenu généré devient un enjeu stratégique, même si le trafic renvoyé est parallèlement croissant.
2. Du clic au zéro-clic
Le SEO repose sur une mécanique de clics : l’internaute lit un titre ou un extrait, clique, et découvre par lui-même le contenu complet. Le GEO s’inscrit dans la tendance du zéro clic. L’IA fournit une réponse rédigée et souvent suffisante. Pour les marques, l’utilisateur ou l’utilisatrice peut retenir leur nom sans jamais visiter leur site. Le volume de trafic peut diminuer fortement, mais la notoriété peut gagner en importance.
3. Des indicateurs de performance différents
En SEO, la performance se mesure par les positions dans Google, le trafic organique, le nombre de backlinks et le temps passé sur le site. En GEO, ces métriques n’ont plus le même poids. On observe plutôt la fréquence des citations, la visibilité dans les réponses générées et la part de voix face aux concurrents. C’est moins une logique de trafic que de présence et de crédibilité dans les résultats IA.
4. La source de l’autorité
Le SEO valorise avant tout le site lui-même. Produire un contenu optimisé et obtenir des liens entrants sont les clés pour remonter dans les résultats. Le GEO s’appuie davantage sur la réputation externe. Les moteurs d’IA croisent des informations issues d’articles de presse, de bases de données, de critiques ou d’avis. Plus une marque est citée en dehors de son propre site, plus elle a de chances d’apparaître dans les réponses générées.
5. La qualité du trafic
Le SEO peut générer des volumes importants, mais les visiteurs ne sont pas toujours qualifiés. Ils consultent une ou deux pages, repartent ou comparent avant d’acheter.
Le trafic issu du GEO est souvent plus faible en quantité, mais il se révèle plus qualitatif. Un utilisateur ou une utilisatrice qui clique depuis une réponse IA a généralement une intention précise. Les taux de conversion observés sont parfois bien plus élevés que ceux du SEO classique.