La tentation du âmonde dâavantâ
AprĂšs des mois de distanciation, la tentation est forte de revenir aux techniques traditionnelles, aux Ă©vĂ©nements prĂ©sentiels et de faire lâimpasse sur les tous derniers outils numĂ©riques augmentĂ©s dĂ©ployĂ©s depuis le premier confinement. Il ne faut cependant pas renier le formidable bond constatĂ© dans lâadoption de ces derniers. Les plateformes dâinformation en ligne, les rĂ©seaux sociaux, les outils collaboratifs, les moteurs de recherches, sont autant dâoutils qui nous donnent accĂšs trĂšs rapidement et Ă moindre coĂ»t Ă des audiences variĂ©es. Lâintelligence artificielle nous permet, elle, de complĂ©ter cette approche marketing, par la structuration dâune donnĂ©e qui sera utile pour la comprĂ©hension de ces prospects, de leurs mĂ©tiers et de leurs besoins.
Le marketing numĂ©rique câest avant tout identifier la donnĂ©e
Alors quâil nâest pas si simple dâidentifier les donnĂ©es actionnables et de structurer lâensemble des informations disponibles, il faut sâattacher Ă bien les interprĂ©ter, pour les utiliser Ă bon escient. « Nous voulons savoir ce que les consommateurs recherchent, quelles sont leurs valeurs et comment nous pouvons les satisfaire. Il ne sâagit pas uniquement de « big-data », il sâagit de traduire ceci en vĂ©ritĂ© » comme le souligne le gourou du marketing des donnĂ©es, Gayle Fuguitt. Pourtant, lâautomatisation â des approches, comme des outils â est une solution quâil ne faut pas systĂ©matiser : un marketeur habile Ćuvrera Ă diffĂ©rencier ses tactiques. Câest lâun des enseignements du growth marketing : tester, adapter encore et encore. Il nây pas de solution miracle. Par consĂ©quent, il serait sage dâĂ©viter une automatisation Ă grande Ă©chelle sans passer par des phases pilote et adaptation au contexte du marchĂ© de rĂ©fĂ©rence. GrĂące aux donnĂ©es, la personnalisation est Ă portĂ©e de clavierâŠ
Le numérique est un accélérateur de personnalisation
Dans ce contexte, la personnalisation (voire lâhyperpersonnalisation) prend tout son sens, et ce qui compte, in fine, câest de gagner lâintĂ©rĂȘt et la confiance des prospects et des clients. En B2B particuliĂšrement, lorsque des professionnels sont en relation avec dâautres professionnels, il est essentiel de prendre le temps de comprendre Ă qui lâon sâadresse, pour adapter son message et son approche. Oublions donc les techniques dâappels tĂ©lĂ©phoniques non sollicitĂ©s ou dâenvoi de courriels en masse. Il est prĂ©fĂ©rable dâengager des conversations, car « les marchĂ©s sont des conversations »; câest ce que nous a enseignĂ© le Cluetrain Manifesto, qui fut aux prĂ©mices de la transformation numĂ©rique, dĂšs 1999. Câest ainsi quâau fil de son parcours sur la toile, le client potentiel entre en relation avec une marque : plus lâexpĂ©rience est ciblĂ©e, plus elle lâaide Ă prĂ©ciser son besoin, meilleur sera son parcours. Il en va de mĂȘme des contenus proposĂ©s : un sujet gĂ©nĂ©rique peut ĂȘtre une bonne entrĂ©e en matiĂšre ; cependant, au fil du cheminement, ce sujet devrait devenir de moins en moins formatĂ© et de plus en plus centrĂ© sur la valeur apportĂ©e Ă celui qui sây intĂ©resse. Nâoublions pas quâun contenu doit ĂȘtre avant tout utile, il doit enrichir son lecteur. A contrario, la personnalisation ne signifie pas quâil est impĂ©ratif de rentrer en interaction immĂ©diate avec un prospect qui manifeste son intĂ©rĂȘt, par le biais dâun email ou dâun appel tĂ©lĂ©phonique. Il faut laisser le temps au nurturing de porter ses fruits et accompagner les commerciaux dans cet exercice de patience et de maturation.
Source : comarketing-news.fr